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Série Femmes dans La French Tech : tous les portraits de la Communauté Saint-Nazaire La Baule Pornic

Mais où sont les Femmes de La French Tech ? C’est le titre d’une série nationale de portraits publiés par l’ensemble des Capitales et Communautés French Tech, en France et à l’étranger. « Cette initiative a pour but de mettre en lumière celles qui font bouger les lignes et de rappeler que l’inclusion de tous les profils est une force pour l’innovation et notre avenir » rappelle le site de la mission French Tech, plateforme sur laquelle une page pilier compile tous les portraits publiés. En 2025, l’entrepreneuriat sera féminin… ou ne sera pas 💪

La French Tech Saint-Nazaire La Baule Pornic est partie prenante du mouvement. Nous vous proposons ici la compilation des portraits dressés par Louise Defois : ils sont archivés au fur et à mesure de leur publication ainsi que partage sur le compte Linkedin de la Communauté.

Découvrez leurs parcours inspirants :

Sandrine Pincemin : La réussite et l'engagement dans l'enseignement supérieur et l'innovation

portrait sandrine pincemin

Directrice du nouveau campus EPF Engineering School de Saint-Nazaire, Sandrine anime avec passion des projets ambitieux, notamment la construction d’un bâtiment innovant, sis à côté de l’école des Beaux-Arts Nantes Saint-Nazaire, respectant des normes environnementales strictes. Il accueillera l’école dès la rentrée 2025/2026. Son parcours, allie expertise scientifique et vision humaine au service des générations futures. Au travers de sa nouvelle implication au sein de La French Tech Saint-Nazaire La Baule Pornic, dont elle vient de rejoindre le board, elle souhaite aussi contribuer à mettre en lumière le rôle des femmes dans la transformation de la Tech.

Quel a été ton déclic French Tech ?

Je connaissais déjà la French Tech avec laquelle j’ai collaboré à Montpellier dans mon précédent poste. Comme directrice d’une école d’ingénieurs généralistes, je trouve que les thématiques portées par notre Communauté French Tech locale sont en parfaite adéquation avec nos cursus notamment autour de la décarbonation et les transitions qu’elles soient énergétique, sociale ou environnementale… J’ai choisi de rejoindre le board pour m’impliquer davantage et participer à cette dynamique. Je suis également référente handicap au sein de l’école : aujourd’hui, le numérique joue un rôle clé quant à l’inclusion et l’accessibilité. Il est essentiel de sensibiliser à ces enjeux.

La chose dont tu es la plus fière ?

Je vais rester sur le registre personnel. Je suis fière de ma fille et de ma famille, qui sont mes plus belles victoires.

Ton objectif professionnel le plus fou ?

Prendre à Saint-Nazaire la direction d’un campus EPF en partant de zéro, tout bâtir de A à Z, y compris suivre la construction du nouveau campus qui sera opérationnel pour la rentrée prochaine. Réussir à s’implanter dans cet environnement déjà structuré : c’est le défi le plus ambitieux que je relève !

Si tu pouvais revenir en arrière, est-ce qu’il y a quelque chose que tu ferais différemment ?

Je ne changerais pas grand-chose, car j’ai aimé mon parcours. Il y a eu des choix qui se sont présentés. Je les ai assumés. Je n’ai ni regret ni remord. Chaque étape m’a permis d’avancer.

Maëlig Gesbert : Engagement et innovation au service du territoire

Portrait Maëlig Gesbert

Directrice du campus CESI Saint-Nazaire depuis juin 2021, Maëlig Gesbert est une actrice engagée dans le développement de l’enseignement supérieur et  l’innovation. Son parcours est marqué par une volonté constante de faire ensemble, d’innover et d’accompagner les générations futures. Membre du board de La French Tech Saint-Nazaire La Baule Pornic, contributrice au sein de la commission Talents, elle s’investit pleinement au service de l’écosystème territorial, en mettant en avant des valeurs d’inclusion, de collaboration et partage.

Maëlig, quel a été ton déclic FrenchTech ? Pourquoi avoir intégré le board ?

Tout a commencé avec une rencontre avec Pierre Minier, mais aussi avec l’alignement sur des valeurs communes : travailler ensemble pour le territoire, avec une dimension forte d’inclusion et de partage. Le numérique est un secteur clé pour l’avenir. Il fait écho aux formations dispensées sur le campus CESI Saint-Nazaire, renforçant ainsi la connexion naturelle avec la French Tech Saint-Nazaire La Baule Pornic.

La chose dont tu es la plus fière ?

Plus qu’une fierté, c’est avant tout une immense chance. Chaque jour, je me dis que j’ai de la chance d’être en bonne santé, d’avoir une superbe famille, de travailler dans un environnement stimulant. Accompagner les jeunes dans leur évolution, les voir devenir les acteurs du monde de demain, c’est une véritable satisfaction.

Ton objectif professionnel le plus fou ?

J’ai souvent saisi les opportunités qui se sont présentées à moi, et cela m’a toujours réussi ou dans tous les cas ouvert de belles opportunités. Mais si je devais en retenir une, c’est sans aucun doute avoir pris la direction du campus CESI de Saint-Nazaire. Un défi et le challenge est loin d’être terminé !

Si tu pouvais revenir en arrière, est-ce qu’il y a des choses que tu ferais différemment ?

On peut toujours se dire qu’on aurait pu faire les choses autrement. Je n’ai aucun regret : ce ne sont pas nos échecs qui nous définissent, mais la manière dont nous nous en relevons.

Barbara Delacroix : Innovation, responsabilité et leadership au service de l’entrepreneuriat !

Portrait Barbara Delacroix

CEO de Devana AI, Barbara incarne un parcours singulier alliant philologie, droit maritime, archéologie et expertise en intelligence artificielle générative responsable. Avec Devana AI, elle développe une solution propriétaire innovante dédiée à l’amélioration et à l’orchestration de la gestion des connaissances en entreprise grâce à l’IA, tout en plaçant l’éthique et la transparence au cœur de sa mission. Administratrice du Pôle Images & Réseaux, membre du board de La French Tech Saint-Nazaire La Baule Pornic depuis février 2025, elle s’engage activement dans l’écosystème entrepreneurial régional pour renforcer la visibilité et les opportunités des petites entreprises.

Barbara, quel a été ton déclic pour rejoindre La French Tech ? Pourquoi avoir intégré le board ?

En 2021, j’avais tenté de rejoindre La French Tech Saint-Nazaire La Baule, mais l’association était encore en cours de création, ce qui ne correspondait pas encore à mes attentes. J’ai continué mon parcours en développant mon entreprise à Nantes, jusqu’à ce que Stéphane Puil de CapAtlantique incite Pierre Minier à me contacter. Participer activement à valoriser l’écosystème entrepreneurial du littoral m’a immédiatement enthousiasmée. Rejoindre le board de La French Tech est pour moi une occasion d’aider d’autres entrepreneurs à accéder aux informations et ressources précieuses que j’aurais moi-même aimé avoir à disposition dès mes débuts.

Quelle est la chose dont tu es la plus fière ?

Je suis très fière de Devana. C’était au départ une intuition que j’ai partagée à mon associé, Marvin SANT. Nous avons travaillé intensément pour transformer cette idée en une solution opérationnelle et performante. Voir Devana devenir aujourd’hui un logiciel IA robuste, choisi par de grandes entreprises pour la gestion efficace de leurs connaissances, est une vraie fierté.

Quel est ton objectif professionnel le plus fou ?

À l’origine docteure en archéologie c’était déjà un peu fou… Puis j’ai choisi l’entrepreneuriat, ce qui représentait une réinvention totale de mon parcours. Mon objectif professionnel le plus fou reste cette prise de risque initiale : démarrer de zéro, anticiper, m’autofinancer, et finalement, réussir à créer une technologie innovante et reconnue. Cette aventure entrepreneuriale demeure mon plus grand défi, mais aussi ma plus belle réussite.

Si tu pouvais revenir en arrière, y aurait-il quelque chose que tu ferais différemment ?

Il ne faut pas regretter ses choix. Si je devais pointer une chose, ce serait de mieux profiter, dès le départ, des dispositifs de financement destinés aux start-up Deeptech, afin d’accélérer plus vite le développement de son projet.

Céline Balouin : Engagement et inclusion dans le numérique

Portrait Céline Balouin

Support Engineer au sein d’IBM France à Pornichet, adhérent et partenaire de La French Tech Saint-Nazaire La Baule Pornic, Céline Balouin est investie dans la promotion des métiers du numérique auprès des femmes. Sensibiliser, accompagner et encourager les jeunes filles à s’orienter vers les sciences et la tech, c’est un engagement qui lui tient particulièrement à cœur. Participation à Girls Can Code à l’EPF Engineering School, interventions au lycée Aristide Briand à Saint-Nazaire, contribution pour le concours annuel de robotique IBM à Pornichet (10e édition du 14 au 16/05 prochains), elle agit concrètement pour ouvrir le champ des possibles aux futures générations.

Céline, quel a été ton déclic FrenchTech ?

IBM est adhérent de La French Tech Saint-Nazaire La Baule Pornic et mon collègue Yann-Pierrick BERNIER est impliqué au sein de de celle-ci notamment via la commission Talents. Pour ma part, l’enjeu est d’illustrer la diversité au sein des métiers du numérique et d’encourager les femmes à s’y projeter. C’est une cause qui me tient à cœur, et c’est pourquoi je participe à des initiatives locales pour sensibiliser les jeunes filles aux opportunités qu’offre ce secteur.

 La chose dont tu es la plus fière ?

Sur le plan professionnel, je suis fière de mon parcours en support technique. Après avoir été développeuse, j’ai rejoint une équipe internationale de support il y a 14 ans. Résoudre des problèmes complexes, apporter des solutions et avoir la reconnaissance des clients, c’est une véritable satisfaction. Sur le plan personnel, ma plus grande fierté est d’avoir accompagné mes enfants dans leur parcours. Ma fille est chocolatière, mon fils développeur, deux chemins très différents, mais tous deux sont épanouis. Soutenir leurs choix, était très important pour moi.

Ton objectif professionnel le plus fou ?

Travaillant dans une équipe internationale répartie entre l’Asie/ Pacifique, l’Europe, le Canada et les États-Unis, mon rêve serait que nous puissions nous réunir tous en présentiel. Un vrai défi logistique et financier, mais ce serait une expérience incroyable pour renforcer nos liens.

Si tu pouvais revenir en arrière, est-ce qu’il y a des choses que tu ferais différemment ?

Ma formation initiale était en génie des procédés, et j’aurais aimé explorer davantage le domaine de l’environnement et du traitement de l’eau. Mais avec le recul, je ne regrette pas mon parcours. Je pense aussi que j’aurais peut-être dû rejoindre plus tôt le support technique( après avoir fait du développement pendant 16 ans) car ce rôle me correspond parfaitement : un équilibre entre expertise technique et relationnel, au contact de collègues et clients du monde entier.

Gwenaëlle Briand Decré : Pionnière de l'entrepreneuriat soutenable, catalyseur de changement

Portrait Gwenaëlle Briand Decré

Enseignante-chercheur à mission et fondatrice du site merveillogie.com, Gwenaëlle Briand Decré est une experte engagée dans l’entrepreneuriat soutenable et la transformation du monde économique. Affiliée à Nantes Université (IUT Saint-Nazaire et au LEMNA – Laboratoire d’Economie et de Management Nantes-Atlantique, diplômée de l’Université Paris Dauphine- PSL, elle défend une vision où l’innovation et la soutenabilité ne sont pas des options, mais des piliers stratégiques.

Gwenaëlle, quel a été ton déclic French Tech ?

J’ai eu l’opportunité de rencontrer Pierre Minier, l’un des animateurs de la Communauté locale, sur les conseils de mon mari, qui a une agence web. Cette rencontre a été un véritable déclic pour moi, car Pierre m’a fait découvrir La French Tech de manière concrète et m’a ouverte à une vision plus large de l’écosystème numérique. En tant que responsable d’un parcours spécialisé en Marketing Digital, E-business et Entrepreneuriat à l’IUT de Saint-Nazaire, je constate au quotidien l’importance du numérique dans la vie des individus, des entreprises et des consommateurs. Mais se contenter d’en parler ne suffit pas. C’est pourquoi nous avons intégré la soutenabilité sans compromis au cœur de notre programme de bachelor. Nous formons des collaborateurs capables de comprendre les enjeux du numérique responsable et de l’entrepreneuriat soutenable, afin qu’ils apportent une réelle valeur ajoutée aux entreprises, que ce soit à travers leurs stages, leurs projets ou leurs futures carrières.

La chose dont tu es la plus fière ?

Je suis fière de la vie que je mène aujourd’hui après avoir pris des décisions audacieuses qui n’étaient pas évidentes à l’époque. Ces choix m’ont permis de vivre une existence enrichissante, ponctuée de moments de bonheur avec mon petit garçon, mon mari, mes étudiants et mon entourage.

Ton objectif professionnel le plus fou ?

Faire de la soutenabilité un axe central et incontournable des stratégies d’entreprises. Ce n’est pas un « reste à considérer », mais un levier puissant d’innovation et de résilience. Pour aller plus loin et toucher un public plus large, j’ai relevé le défi d’écrire un livre sur l’entrepreneuriat soutenable et pérenne. Ce guide offre aux entrepreneurs une méthode et des outils inédits pour adopter une approche durable et efficace, et je suis convaincue qu’il pourra transformer les pratiques des entreprises, leur apportant à la fois performance et respect de l’environnement.

Si tu pouvais revenir en arrière ?

Revoir toutes les personnes que j’ai formées et leur proposer une mise à jour de leurs connaissances ! Cela permettrait de leur donner de nouvelles perspectives en matière de soutenabilité, en adéquation avec l’évolution rapide des pratiques et attentes sociétales.

Une femme qui incarne la French Tech selon toi ?

Deux femmes incarnent parfaitement l’innovation et l’intelligence : Julia FAURE (cofondatrice du Mouvement Impact France) et Fanny PARISE, anthropologue qui a brillamment analysé les obstacles humains freinant une consommation responsable. Côté tech, je viens de découvrir Pauline Weinmann qui travaille à réinventer des produits à base de cuir ou issus de ressources fossiles en les remplaçant par des matériaux biosourcés. C’est une innovation extraordinaire qui s’inscrit dans un changement de pratiques à long terme…

Peux-tu nous en dire plus sur ton livre ?

Le livre est sorti le 25 avril. Il propose un « reset » des pratiques entrepreneuriales, en partant de la réduction de nos impacts sur plusieurs dimensions tout au long du cycle de vie d’un projet, d’un produit ou d’un service. Il prend également en compte le facteur humain, c’est-à-dire les attentes des consommateurs et les valeurs fondamentales de l’entrepreneur. La soutenabilité n’est pas un concept abstrait, il faut poser les bonnes questions pour changer réellement les pratiques. Le livre suit sept étapes pratiques qui guideront les entrepreneurs vers une approche durable et responsable. Mon objectif initial était de créer un fascicule pour les étudiants, mais l’inspiration m’a poussée à aller plus loin.

Candice Poyet : Entrepreneuriat, innovation au coeur du territoire

Portrait Candice Poyet

Co-fondatrice de Laboranth›, Candice met son énergie au service du numérique et de l’innovation responsable. Engagée dans l’écosystème entrepreneurial local, elle incarne une nouvelle génération de fondatrices à impact, déterminée à faire bouger les lignes.

Candice, quel a été ton déclic FrenchTech ?

Je viens du design, le lien avec la Tech n’était donc pas une évidence. Pourtant, dans tous les domaines, on travaille avec des logiciels. Le vrai déclic a été en cherchant à mieux collaborer avec les développeurs pour designer correctement sur le web. J’ai compris qu’il fallait vraiment réunir ces deux mondes. La French Tech, qui fédère les entrepreneurs de la Tech, est devenue une évidence avec Laboranth›. J’en avais entendu parlé en région parisienne. Quand on a installé le projet à Guérande, j’étais contente de découvrir qu’il y avait une communauté locale, allant de la presqu’île à Pornic. Ça coulait de source de la rejoindre.

Quelle est la chose dont tu es la plus fière ?

Je dirais que ma plus grande fierté, c’est d’avoir osé me lancer. Franchement, c’est une petite folie de s’aventurer dans l’entrepreneuriat. Il y a tellement de challenges, des hauts, des bas, des choses auxquelles on ne s’attend pas… si on savait tout à l’avance, peut-être qu’on hésiterait plus. Alors oui, avoir osé est déjà énorme. Au-delà de ça, avoir créé Laboranth› avec mon partenaire de vie est aussi une vraie satisfaction. Pour nous, ce n’est pas idéaliste de vouloir tout partager. On le fait, ça marche. Notre complémentarité est notre force.

 Ton objectif professionnel le plus fou ?

Laboranth› est un projet très ambitieux… sur le territoire, on est un peu connus pour ça ! Nantes Saint-Nazaire Développement avait même dit de nous qu’on était des visionnaires… Notre rêve avec Laboranth› serait que le monde apprenne le développement et le design web via notre plateforme. C’est un objectif fou et c’est justement ce qui nous motive.

Si tu pouvais revenir en arrière, est-ce qu’il y a des choses que tu ferais différemment ?

L’entrepreneuriat ne se vit pas seul dans son coin. Savoir s’entourer des bonnes personnes, celles qui vont donner les bons conseils au bon moment compte vraiment. On a eu la chance d’être accompagnés par Rudy Bertrand avec le pré-incubateur d’Atlanpole x AZIMUT, Rosalie Moyon ou encore Anthony Pigeau. Ils ont cru en nous dès le début, ça a fait la différence. J’aurais sûrement pu développer notre réseau encore plus tôt.

Peux-tu nous parler de Laboranth> ?

Laboranth›, c’est le no-code, low-code et full-code réunis. L’idée, c’est de permettre à chacun de créer sur le web selon son niveau et ses envies, tout en favorisant une collaboration fluide. Cette année, on entre en phase de commercialisation. On avance et on accélère vers des ambitions solides pour les mois à venir.

Christine Guillou : L’expression de soi comme moteur d’action et d’inclusion !

Portrait Christine Guillou

Christine Guillou incarne une vision sensible, incarnée et humaine de l’accompagnement. Après 20 ans à la tête d’une agence immobilière, elle se consacre à ce qui la fait vibrer : aider chacun.e à trouver sa place et sa voix. Formée au coaching, nourrie par dix ans de théâtre, elle fait tomber les barrières de la prise de parole, notamment pour celles et ceux qui n’ont jamais appris à « se vendre ». Elle met ses convictions au service d’une start-up RH !

Christine, quel est ton lien avec La French Tech ?

Ce n’est pas un univers dans lequel je me projetais spontanément. Pourtant, j’y suis entrée… par l’humain. J’ai co-créé le WAY et l’académie qui l’accompagne. Il s’agit d’un outil digital ludique conçu pour aider les « cols bleus » à exprimer ce qu’ils ressentent et veulent, leurs motivations. C’est un jeu visuel et rapide. Il révèle la singularité de chaque personne au moment du recrutement, de l’intégration ou du management. Ce projet s’intègre dans la start-up SOMEWAY co-fondée par Laurent Guillou et Jean-Marie Legoff. Elle s’adresse à des personnes mal à l’aise à l’écrit ou l’oral… mais qui ont tant à dire. C’est là que la tech devient un levier d’inclusion. Même si je ne me considère pas vraiment « Femme de la Tech », je suis fière d’avoir contribué à cette innovation RH profondément humaine.

La chose dont tu es la plus fière ?

Côté personnel : ma famille. Le lien que nous avons, dans mon couple comme avec mes deux filles, est d’une qualité rare. On se parle vrai, on se respecte, on peut être nous-mêmes, même les jours sans. C’est un socle solide, et j’en suis profondément reconnaissante. Côté professionnel : d’avoir créé un métier qui n’existait pas. Coach en expression de soi, c’est mon identité professionnelle, née de mes expériences, de mes intuitions, de mes convictions. J’aide les autres à prendre leur place, en ayant, moi aussi, trouvé la mienne. C’est une vraie victoire.

Ton objectif professionnel le plus fou ?

Que Someway devienne un standard. Que cet outil soit utilisé partout, dans toutes les entreprises, pour changer la manière dont on parle des gens et surtout, que l’on parle avec eux. Et que notre académie, en cours de construction, permette à tous les managers de proximité (souvent promus sans formation) d’apprendre à gérer humainement, à questionner autrement, à écouter vraiment. Si on réussit cela, les relations au travail n’auront plus rien à voir. Nous aurons contribué à une révolution douce… mais durable.

Si tu pouvais revenir en arrière, est-ce qu’il y a des choses que tu ferais différemment ?

Honnêtement, non. Même les détours m’ont apporté. Peut-être que j’aurais écouté mon intuition plus tôt, mais sans tout ce chemin, je ne serais pas qui je suis aujourd’hui. Rien n’a été inutile. Tout a nourri mon présent.

Pascale Mocquant (CEO Skillengers) : justice sociale, innovation et compétences au cœur de la Tech

Portrait Pascale Mocquant

Fondatrice de Skillengers, une startup deeptech RH, Pascale Mocquant incarne une vision humaine et inclusive de l’innovation. Son parcours croise égalité des chances, innovation, tech et engagement pour un marché du travail plus juste. Repérée comme startup par le WIP de Pornic Agglo, incubée par  Atlanpole, puis connectée à l’écosystème via La French Tech, Pascale découvre une Communauté vivante, catalyseur de projets et de liens. Elle s’y ancre avec une conviction forte : on ne commence et on n’avance jamais seule.

Pascale, quel a été ton déclic French Tech ? 

La French Tech, c’était d’abord un rêve, un nom évocateur, connu au niveau national. En tant qu’ancienne enseignante, cheffe de projet multimédia, chercheuse en sciences du travail et entrepreneure engagée, j’avais une idée : croiser la technologie avec la justice sociale et l’innovation. Avec Laurent Cochet, expert en systèmes intelligents,  nous avons concrétisé cette vision. La French Tech m’a permis de trouver un espace où l’on ose, où l’on partage, où les projets porteurs de sens trouvent du soutien. C’est aussi l’association qui a inventé l’énergie perpétuelle !

La chose dont tu es la plus fière ?

Côté personnel, sans hésiter : mes enfants. D’avoir tout fait pour qu’ils puissent vivre heureux, croire en leurs rêves, s’épanouir. Chacun d’eux se dit être « à sa place », c’est ma plus grande fierté.

Côté professionnel, je suis fière d’avoir toujours gardé le cap : servir l’intérêt général, défendre l’accès à la connaissance, valoriser les compétences et donner confiance. J’ai commencé comme enseignante en zone d’éducation prioritaire, puis j’ai bifurqué vers une carrière indépendante : cheffe de projet multimédia, analyste du travail, spécialiste du développement de carrière… et aujourd’hui fondatrice de Skillengers.

Skillengers… c’est bien plus qu’une startup. Il s’agit de réponse concrète à une conviction personnelle : transformer les inégalités en opportunités. On accompagne les femmes éloignées de l’emploi, les RH en quête de solutions concrètes, les talents invisibles. C’est une mission de service public. Et j’ai tenu cette ligne… sans compromis.

Ton objectif professionnel le plus fou ?

Réécrire les règles du marché du travail. Pas juste créer un outil, mais changer les fondations : faire en sorte que les compétences – pas les cases que l’on doit cocher – deviennent la clé d’entrée car 90% de nos compétences sont informelles, issues de nos expériences de vie.

Je veux qu’elles soient reconnues, analysées, valorisées, qu’on donne leur juste place aux personnes en situation de handicap, aux parcours atypiques, aux savoirs discrets.

Je rêve d’un marché du travail où les filtres deviennent des fenêtres ouvertes vers l’égalité des chances, l’inclusion réelle, et la reconnaissance de toutes les formes d’expertise. Où toutes les formes d’expertise sont visibles. Fluidifier les parcours, renforcer la mobilité interne et externe, et offrir aux RH et aux managers une base commune, résiliente et partagée.

Si tu pouvais revenir en arrière, que changerais-tu ?

J’aurais osé plus tôt. Longtemps, j’ai cru qu’il fallait passer par les cadres classiques pour changer les choses. J’ai porté beaucoup de projets pour les autres, dans des structures lourdes, institutionnelles. Mais on peut innover en dehors des cases. On peut créer autrement. Skillengers en est la preuve. Alors si je peux faire gagner du temps à d’autres, éviter les mêmes détours, je le fais avec plaisir.

Une femme de la Tech qui t’inspire ?

Sharon Sofer, fondatrice de Startup For Kids. Elle a créé Start-up For Kids afin de gommer les inégalités sociales et de genre chez les jeunes. Elle propose des programmes tech  scientifiques, de créativité, de confiance en soi et développement des potentiels pour les kids et les teens.

Rédaction Louise Defois – Révision PM – © La French Tech Saint-Nazaire La Baule Pornic 2025